L'Edredon

Publié le par Jaldane

Je ne me suis pas remis de la fessée et de la douche que j’ai subies parce que j’avais osé parfumer la salle de bain de ma maîtresse. J’ai longtemps ruminé près de la cheminée afin de réfléchir comment me venger de cette avanie.

Ils ont l’impression que je dors, mais je ne dors que d’un œil et observe les allées et venues de la petite maisonnée. La chienne Volga dort aussi normal avec tout ce qu’elle a mangé ce matin, je me demande comment elle peut encore marcher. Uranie, l’autre chienne est dans les jambes de la maîtresse, jalouse et possessive, toujours aussi gracieuse quand je veux faire des câlins, elle grogne et me saute dessus. Tout est tranquille, le maître fait du sport et ma maîtresse discute avec une machine  qu’elle appelle ordinateur ! La voie est libre.

Je n’ose pas y croire, ils ont encore oublié de fermer la petite barrière qui est sensée m’empêcher de monter au premier étage, sous mes apparences de chat nonchalant, il m’appelle aussi d’ailleurs « deux de tensions », je peux être un chat alerte (bon d’accord, mon dernier saut n’a pas été concluant … mais vous avez déjà sauté, vous, sur une tablette remplie de flacons !).

Je saute de mon tabouret favori, m’étire et hop, ni vu ni connu je cours de toutes mes pattes en haut de l’escalier. Miracle la porte de la chambre à coucher est restée ouverte. Je file et saute sur l’édredon en plume sur le lit. Je ronronne de plaisir.

Ce n’est pas juste, je n’ai pas le droit de venir me rouler dans ce duvet doux et chaud.

Tiens, une petite plume qui sort, je l’attrape avec ma griffe, le trou s’agrandit. La plume sort de l’édredon, tourne, virevolte, j’essaie de l’attraper, elle s’échappe et tombe mollement sur le sol. Je suis trop paresseux pour aller la rechercher à terre, il y en a plein dans l’édredon, il suffit que j’agrandisse le trou. Sitôt dit, sitôt fait, je tire les fils du tissu qui craque et une flopée  de plumes émergent, un petit coup de patte et hop les voilà qu’elles s’envolent.

Comme c’est drôle de sauter après, un coup de patte à droite, un coup de patte à gauche, les deux pattes à la fois. Déjà !  Elles sont toutes par terre. Ce n’est pas grave il en reste encore dans l’édredon, j’agrandis encore le trou et ce sont toutes les plumes qui s’étalent d’un seul coup sur le lit, par terre, elles volent de tous les côtés, je suis complètement affolé mais très heureux de jouer. C’est tellement amusant, je redescends sur le plancher, et encore une partie de «je cours après et je dérape ».

Je suis fatigué maintenant un petit somme sur l’édredon me ferait du bien. Je saute sur le lit, mais il n’y a plus d’édredon, il est tout plat. Ce n’est pas drôle, je suis un déçu.


Je redescends dans le salon et me réinstalle sur mon tabouret préféré pour faire une sieste bien méritée. En fait, je me dis que c’est une petite vengeance, eux non plus, n’auront plus d’édredon.


Un grand cri me réveille en sursaut et je vois dévaler ma maîtresse avec ses airs de mauvais jours. P E T R U S  espèce de sale chat (ce n’est pas gentil ça, je n’ai rien fait moi !) bon il vaut mieux que je me sauve… pas le temps, un ouragan me tombe dessus et me secoue par la peau du cou violemment.

« Mais tu es INFERNAL, le parfum ne te suffisait pas, maintenant tu t’en prends à l’édredon ».

Publié dans Ses aventures

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Commenter cet article
S
essai sur le nouveau canapé la prochaine fois tu veras c'est super drole.....<br /> <br /> caresse à tes maitres et bisousss à toi ou le contraire?
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L
sacré petrus, ça fait plaisir de te retrouver j'aime toujours autant lire tes frasques<br /> j'espére bien te faire une caresse d'ici quelques temps<br /> gerard
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J
<br /> merci je suis ravie de te retrouver ici bisous<br /> <br /> <br />